RÉPONSE À NADINE LE TURC
Bonjour, Mme. Le Turc:
J'ai decidé finalement de faire une publication complète pour vous répondre.
Ok, allons-y. La question, après tout, est fort simple.
QUENTIN LEPLAT
Commençons par Quentin Leplat.
Ce qu’il fait n’est pas du tout de la Métrologie Historique,
quoiqu’il puisse dire / croire.
Car la Métrologie Historique est l’étude de l’Histoire des systèmes de mesure.
Je tiens à insister bien sur ce point (SYSTÈMES) parce qu’une unité de mesure n’apparaît jamais seule.
Ce que nous avons c’est toujours un SYSTÈME DE MESURES, c’est-à-dire, un ensemble d’unités de mesures complet, cohérent, organisé et établi.
Aussi, pour dire simple, en Métrologie Historique la
question que l’on essaie de répondre n’est pas “Est-ce que le mètre (“l’unité
métrique”) existait dans l’Antiquité?” mais plutôt “Comment les anciens
mesuraient-ils?”. Et comme on sait, en Science, pour avoir les réponses
correctes, il est fondammental, d’abord, de se poser les questions adéquates.
Pour finir, on pourrait parler de la “méthode” employée par M. Leplat:
Faire des calculs à longueur de jours avec Pi, Phi et le mètre pour expliquer les unités de mesure anciennes et leurs équivalences dans le système métrique.
Sauf que ceci n’est pas de la Métrologie. C’est bel et bien de la
Numérologie.
LA MÉTROLOGIE HISTORIQUE.
C’est quoi alors la Métrologie Historique? C‘est, pour dire
simple, la Science qui étudie l’Histoire des mesures (et par là il faut bien
comprendre des SYSTÈMES de mesure). Cette Science ne cherche pas à répondre à la
question “Est-ce que le mètre (“l’unité métrique”) existait dans l’Antiquité?”
mais bien à la question “Comment les anciens mesuraient-ils?”
Comment elle se prend pour le faire? Ben, c'est très simple.
On étudie les données que nous avons. Ces données sont de 3 types: 1/ Textes.
2/ Règles. 3/ Modèle humain.
Il faut aussi signaler que en Métrologie Historique il y a
énormément d’erreurs et de confusions pour deux raisons:
1/ Parce qu'on a étudié des mesures antropométriques sans un
modèle humain comme base.
2/ Parce que les mots sont traîtres et on a pris la mauvaise habitude (mauvaise car elle a provoqué et provoque toujours énormément de confusions) d’apppeler “Pieds” et “Coudées” à des objets physiques qui sont, tout
simplement, des règles, des étalons.
C’est ainsi que, vue cette confusion, beaucoup de personnes se sont penchées sur cette discipline pour essayer d’y apporter quelque chose.
Le
problème c’est que, pour ce faire, beaucoup de ces personnes (non pas seulement
M. Leplat mais aussi d'autres) n’ont pas employé la bonne méthode et du coup se sont mises à faire
des calculs numérologiques mais non pas de la Métrologie Historique.
MA RECHERCHE EN MÉTROLOGIE
Pour ma part, j’ai eu l’immense chance de tomber par hasard sur le modèle humain correct en 2011 avant même de connaître cette confusion qui regnait (et règne encore) en Métrologie Historique.
Puis, j’ai compris que, grâce
au modèle et à ma formation en Philologie (Science qui étudie les textes pour
bien les comprendre et bien les interpreter), je pouvais mettre de l’ordre dans
cette discipline et c’est ce que j’essaie de faire depuis 2011 malgré mon état
de santé.
Tout ceci est expliqué plus en détail dans cette vidéo en
français:
https://www.youtube.com/watch?v=f8NjLgEl0HA
Vous pouvez aussi visiter ma page Academia ici:
https://independent.academia.edu/LuisCasta%C3%B1o
Et bien sûr lire les entrées de mon blog:
http://metrologiahistorica.blogspot.com/
PI, PHI, ETC.
En ce qui concerne Pi, les anciens égyptiens ne
connaissaient pas “notre Pi” (avec une infinité de décimales). Ils savaient,
bien sûr, tracer un cercle mais ceci est toute autre chose.
En ce qui concerne Phi, les anciens égyptiens ne l’employaient
pas non plus et on sait cela par le fait que les rapports que l’on trouve dans la
grille de mesures antropométrique sont soit des rapports en nombres entiers,
soit des rapports en fractions simples. Rien à voir avec 1.618.
En rapport avec ça, je conseille de voir cette vidéo,
notamment l'image de la minute 05:30:
https://www.youtube.com/watch?v=xXEZXBHLOuw
Pour savoir un peu plus sur ce mythe du nombre d’or partout (et comme clé de beauté), je vous conseille (à tout le monde, en fait) la lecture du magnifique ouvrage de Marguerite Neveux “Le nombre d’or. Radiographie d’un mythe”.
https://www.seuil.com/ouvrage/le-nombre-d-or-marguerite-neveux/9782757838921
Dans ce livre Neveux explique:
1/ Que le nombre d’or
n’existait pas dans l’Antiquité (et n’était pas employé partout);
2/ D’où vient la confusion entre le nombre d’or et la grille
antropométrique;
3/ Comment ce mythe du nombre d’or est né à partir de 1930
avec les travaux de Ghyka.
Et surtout il convient de signaler que Pi et Phi sont des NOMBRES, pas des MESURES.
Enfin, en ce qui concerne la taille de la Terre, les
propositions numérologiques de M. Leplat ne tiennent pas debout. Tout
simplement parce que ce qu’il propose contredit ce que les anciens eux-mêmes
disent dans leurs textes.
Si ce sujet vous intéresse je vous conseille de lire l’article
sur la Géographie Ancienne que j’ai publié il y a peu sur la revue “El
Horizonte de Kemet”. Vous le trouverez à ma page Academia. Cet article est le
fruit d’un an d’étude de textes anciens (et autres) qui parlent Géographie:
LA COUDÉE PUNIQUE
En ce qui concerne cette “Coudée punique”, je me suis mis à
l’étudier ces jours-ci et je publierai peut-être bientôt un article sur. Mais
je ne peux rien promettre car je manque énormément d’énergie ces jours-ci.
Je pense que c’est tout. Je pensais publier ce commentaire
en réponse au votre mais j’ai decidé finalement qu’il vaudrait mieux faire une
entrée de blog à votre nom.
Je vous renvoie donc à l’entrée: RÉPONSE À NADINE LE TURC.
Bien à vous.
Luis Castaño Sánchez.
Licenciado en Filología (UCA 1992).
Investigador en Metrología Histórica.
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